Dans les années 1960, les réalisateurs français de la Nouvelle Vague tels que Jean-Luc Godard, François Truffaut, Claude Chabrol et Jacques Rivette ont déclenché une révolution dans le cinéma. Leurs films sont rapides, font appel à des techniques de prise de vue inventives, ont une intrigue libre et sont chargés de commentaires sociaux. Godard, en particulier, était le plus célèbre du groupe ; ses films ont eu un impact énorme sur les films d'art et d'essai qui ont suivi. Les réalisateurs de la Nouvelle Vague n'étaient pas les seuls à remettre en question les techniques cinématographiques conventionnelles : le néoréalisme italien et le mouvement allemand du film noir l'avaient fait avant eux. Ce qui a rendu la Nouvelle Vague différente, c'est la façon dont elle a utilisé les techniques pour exprimer son point de vue sur la société, au lieu de les utiliser comme un moyen d'arriver à ses fins. Il existe de nombreux grands films de cette période, mais voici 10 des meilleurs :
A bout de souffle (Breathless, 1960)
François est un jeune criminel qui rencontre une jeune femme et entame une relation passionnée. Il fuit la police et sa relation avec la femme, qui ne s'intéresse qu'aux études, est vouée à l'échec dès le départ. Ce film est un exemple clair des techniques de Godard. Il se caractérise par un découpage rapide, une caméra à l'épaule, des sauts de caméra, une intrigue peu structurée et de nombreux commentaires sociaux. Godard utilise également beaucoup d'iconographie américaine, comme les noms des personnages, la voiture, le café, la radio et la télévision, pour exprimer l'idée que le mode de vie américain est plus excitant que la culture française, plus intellectuelle.
La Chien et le mouton (The Sheep and the Goat, 1962)
Ce court métrage est une critique des relations entre la France et les États-Unis pendant la guerre froide. Le titre est un symbole. La chèvre représente les Français, qui, selon Godard, sont trop intellectuels et n'agissent pas. Les moutons, en revanche, sont les Américains, qui sont trop émotifs et trop prompts à agir. Ce film a été créé à la demande d'une émission de télévision française qui a demandé à différents réalisateurs de créer un court-métrage sur le thème de la guerre froide. Alors que les autres réalisateurs ont tourné un documentaire, Godard a choisi de faire une parodie. Ce film est un exemple clair de la manière dont Godard confronte son public à un barrage d'informations, d'images et de sons, et attend de lui qu'il donne un sens à tout cela.
Le mépris (Le mépris, 1963)
Ce film traite de la réalisation d'un film. Il comprend des scènes du film en cours de réalisation et des scènes du film dans le film. Le film-dans-le-film est un film de science-fiction sur la course à l'espace, et le film-dans-le-film dans le film-dans-le-film est un mélodrame sur la relation entre la femme et le jardinier. Le mépris est un commentaire sur la relation entre Hollywood et l'industrie cinématographique française. Le film dans le film dans le film est également un commentaire social sur la façon dont Hollywood traite ses stars.
De haut en bas, 1964
Ce film est une collection d'images, de sons et de voix. Godard a déclaré que ce film traite de "la mort de la Nouvelle Vague et de la mort de l'idée de révolution". C'est une vision pessimiste de l'avenir et il a été créé à une époque où Godard était déçu par le manque de changement en France après ses films précédents. Il utilise des images de mort, comme des cercueils, un crâne, un pendu et un bébé mort, ainsi que des sons de coups de feu et une cloche pour exprimer sa vision pessimiste.
La Femme marron (The Brown Woman, 1964)
L'intrigue de ce film est simple : un homme marche dans la rue. Il est suivi par une femme qui porte du marron. Le reste du film consiste en un dialogue entre les deux personnages, qui lisent tous deux des livres. Ce film est plein de références. La femme est vêtue de brun, ce qui fait référence aux chemises brunes, l'uniforme nazi. L'homme lit dans une Bible, ce qui est une référence à la religion en général. Le film est un commentaire social sur la façon dont Godard considère que la religion est utilisée pour opprimer les gens. La femme lit un livre de Simone de Beauvoir, une théoricienne féministe.
Tout va bien ! (Tout va bien !, 1972)
Une grève a été déclenchée dans une usine et deux membres du syndicat tentent de convaincre un collègue de travail de ne pas se joindre à la grève. Le dialogue est principalement constitué des deux membres du syndicat qui expliquent pourquoi la grève est nécessaire, et de l'autre ouvrier qui essaie de convaincre ses collègues que tout va bien et qu'ils n'ont pas besoin de faire grève. Le film a été créé à une époque où les réalisateurs de la Nouvelle Vague n'étaient plus liés les uns aux autres et faisaient des films plus grand public. Ce film est un exemple clair de la façon dont Godard est passé d'un commentaire social dans ses premiers films à un simple commentaire sur le film lui-même.
Numéro deux (1974)
Numéro deux, la suite du film qui figure plus haut dans cette liste, reprend l'histoire de l'homme qui lisait la Bible dans La femme brune. L'intrigue de ce film est très simple : un homme lit dans un livre. Ce film, encore une fois, est un commentaire social. Godard critique la façon dont la littérature est utilisée dans la société pour contrôler les gens. Ce film, encore une fois, est un exemple de la façon dont Godard commente le film lui-même, puisqu'il lit dans un livre.
L'été dernier à Tanger (1983)
Ce film est une collection d'images, de sons et de voix. Il s'agit, selon Godard, d'une "méditation sur le monde tel qu'il est". L'été dernier à Tanger est une vision très pessimiste du monde, où la seule chose qui compte est l'argent. Les images sont sombres et déprimantes et, bien que Godard interrompe parfois les images par des notes de musique, il y a très peu de moments heureux. Ce film est un commentaire sur l'avidité excessive qui a infiltré le monde et sur l'obsession des gens pour l'argent.
You be the judge ( rendez le jugement ! , 2000)
Il s'agit d'un court métrage composé d'images et de sons que Godard a trouvés dans des films de tiers. Les images sont tirées de films tels que Casablanca, Citizen Kane et The Great Escape. Les voix sont tirées d'une émission de radio et sont utilisées pour exprimer la vision du monde de Godard. Ce film est à bien des égards similaire à From Up to Down, mais plus récent et avec des exemples plus célèbres. Les images sont toutes sombres, et les voix sont pessimistes et cyniques.
Ce sont les 10 meilleurs films de Jean-Luc Godard. Il est l'un des plus célèbres réalisateurs de la Nouvelle Vague française et ces films donnent une bonne idée de ce qu'est son travail. Vous pouvez voir un grand nombre de ces films sur l'Internet Movie Database (IMDb).