Quelle que soit la start-up pour laquelle tu souhaites travailler (Deliveroo, Foodora, UberEATS, Stuart,2H transport…), celle-ci exigera de toi d’obtenir le statut d’auto-entrepreneur (ou plutôt de micro-entrepreneur depuis début 2016).
Quelles sont les implications de ce changement de statut ?
Quels sont les avantages et les inconvénients (toujours un peu subjectifs 🙂 ), comparativement au statut de salarié ?
Qu’en est-il est cotisations sociales ?
C’est ce que nous allons voir dans cet article !
Les avantages
En tant que micro-entrepreneur, tu es considéré comme un travailleur indépendant qui fournit des prestations, et non comme un salarié employé par une entreprise. A ce titre, tu peux disposer de beaucoup plus de libertés que celles d’un salarié »moyen », à savoir :
– le droit de choisir tes jours et horaires de travail ou de repos
– la possibilité de diversifier tes sources de revenus (ce qui est compliqué lorsqu’on est tenu par un contrat de 35h/semaine)
Tu bénéficieras également d’une comptabilité très simple pour ce qui est des cotisation sociales : ce que tu devras payer sera toujours proportionnel à tes revenus : si tu ne gagnes rien, tu ne payes rien ! La fiscalité liée au statut d’auto-entrepreneur est également très avantageuse durant les premières années si tu es éligible à l’ACCRE (pour le savoir, clique sur ce lien), qui te soulageras d’une grosse partie des charges sociales ; ainsi, au lieu de 23,10% de cotisations, tu paieras :
– 5,80% durant la première année
– 11,60% durant la deuxième
– et 17,20% durant la troisième
Les inconvénients
Bien sûr, il ne faut pas non plus se le cacher, le statut de micro-entrepreneur comporte également certains inconvénients comparativement au statut de salarié, à savoir :
– une couverture sociale réduite : si tu es blessé, malade ou pour quelque raison que ce soit dans l’incapacité d’effectuer ton travail, tu n’es tout simplement pas payé ; c’est pour ça qu’on dit souvent, à moitié pour rire, que les entrepreneurs ont tendance à être moins malades que les salariés 🙂
– pas de congés payés : un peu dans la même idée, tu es libre de prendre des congés quand tu le souhaites mais tu ne toucheras pas un sou dans ces cas-là, mieux vaux donc bien t’organiser pour avoir assez de fonds lorsque tu souhaites prendre des vacances
– et enfin, pas de droit au chômage : contrairement au salariat ou travailler un certain nombre d’heures te rend éligible aux aides de l’état (versement d’une allocation chômage pendant plusieurs mois à la suite de l’arrêt de ton activité), tu ne toucheras pas un copec quel que soit le nombre d’heures réalisées par l’intermédiaire de ton statut d’auto-entrepreneur. C’est toujours le même principe au final : pas de travail, pas de revenus !
Au final, si je devais émettre une idée générale concernant les différences principales entre ces deux statuts, je dirai que le statut d’auto-entrepeneur offre plus de liberté (possibilité de choisir ses horaires, ses jours de travail et de congés…) alors que le statut de salarié offre une plus grande sécurité (congés payés, droit au chômage…). Au final, c’est à toi de voir ce qui te convient le mieux, à savoir bien sûr que le fait d’adopter le statut d’auto-entrepreneur ne t’empêche pas d’effectuer un travail salarié à côté 😉 (beaucoup de gens qui travaillent en tant que livreurs auto-entrepreneurs utilisent d’ailleurs cette activité comme un complèment de revenu et ont un travail plus classique à côté). Personnellement, j’ai fais le choix de me consacrer uniquement à mon activité d’entrepreneur. Ayant eu l’occasion de tester le monde du travail salarié, je n’ai absolument aucune envie d’y retourner pour l’instant, malgré les avantages certains liés au statut de salarié !
Encore une fois n’hésite pas à me faire part de tes éventuelles questions ou remarques dans les commentaires ci-dessous. Si tu as toi-même eu l’occasion de tester ces deux modes de travail, ton avis sur la question est bien sûr le bienvenue 🙂
A bientôt pour un nouvel article !